le vacarme du silence
La nuit est le lieu où désinhibé l’on se rêve quelqu’un d’autre, où l’on saisit le contre-champ de l’ordonnance ludique. La seule prescription est celle de la liberté : jouons ! L’illusion devient la règle des phénomènes, les phénomènes réglant à leur tour l’illustration. On met en lumière ces zones d’ombres où tout serait resté caché dans la tendre tiédeur, apaisante, de l’instant confortable où le canapé se fait havre.
Ivres, les images se délavent devant nos yeux. Vous êtes assis, peut-être ; captivé par le flou soigneusement ordonné, la savante mise en forme d’êtres informes. Au delà de l’appel des sens dominé par le regard vivant, on respire l’étrange. Tout n’est que volutes. La fête est l’église de l’éclectisme, rassemblant sous son regard bienveillant les fidèles qui dispersés s’amusent.
La vie dionysiaque est une passe en profondeur, dont on capte en passant l’instant fugace.